Le ministère de la Justice a accusé mardi Nasir Ahmad Tawhedi, 27 ans, de complot en vue de mener une attaque terroriste le jour du scrutin au nom du groupe État islamique. Le FBI a arrêté Tawhedi lundi dans l'Oklahoma, après que l'agence a déclaré qu'il avait acheté des fusils et des munitions à un agent infiltré des forces de l'ordre. Le FBI a également arrêté un mineur anonyme qui, selon lui, aurait conspiré avec Tawhedi. Les accusés sont présumés innocents jusqu'à ce qu'ils soient reconnus coupables par un tribunal, a indiqué le ministère de la Justice.
Quels détails ont été divulgués sur les allégations ? Tawhedi se préparait à rapatrier sa famille en Afghanistan avant l'attaque qu'il aurait prévu de mener aux États-Unis, selon la plainte pénale du FBI. Il a été accusé de complot et de tentative de soutien matériel au groupe État islamique. Le ministère de la Justice l'a également accusé d'avoir reçu une arme à feu destinée à être utilisée pour commettre un crime ou un acte de terrorisme, selon des documents judiciaires. Les accusations sont passibles de peines de prison maximales de 20 et 15 ans respectivement.
Quelles preuves le ministère a-t-il trouvé ? Après son arrestation lundi, le FBI a fouillé le téléphone de Tawhedi et découvert des communications entre lui et un recruteur du groupe terroriste. Les responsables affirment également qu'il a sauvegardé la propagande du groupe État islamique sur des comptes en ligne, qu'il a participé à des groupes Telegram soutenant le groupe et qu'il a fait un don à un organisme de bienfaisance qui achemine de l'argent vers le groupe. Une vidéo enregistrée cet été montrait Tawhedi lisant à deux enfants un texte décrivant les récompenses qu'un martyr reçoit dans l'au-delà, selon la plainte pénale. Les procureurs affirment que Tawhedi a admis dans un entretien après son arrestation qu'il avait planifié une attaque le jour du scrutin qui ciblerait de larges groupes de personnes. Lui et son co-conspirateur avaient prévu de mourir dans l'attaque, aurait-il déclaré.
Depuis combien de temps l’accusé vivait-il aux États-Unis ? Selon les procureurs, Tawhedi est entré aux États-Unis avec un visa d’immigrant spécial en septembre 2021, quelques jours après le retrait des forces américaines d’Afghanistan. Il a résidé à Oklahoma City avec sa femme et son jeune enfant. En ce qui concerne sa résidence, il est en liberté conditionnelle en attendant le jugement de sa procédure d'immigration. Le jeune co-conspirateur de Tawhedi est entré dans le pays en 2018 et est le beau-frère de Tawhedi, selon des documents judiciaires.
À la suite des arrestations, le président du Comité de la sécurité intérieure de la Chambre, Mark Green, R-Tenn., a blâmé les contrôles inadéquats suite au retrait de l'Afghanistan pour avoir permis à Tawhedi d'entrer dans le pays. Le représentant August Pfluger, R-Texas, s'est joint à Green pour appeler l'administration Biden à améliorer sa sécurité aux frontières et ses politiques d'immigration. Pfluger dirige le sous-comité sur la lutte contre le terrorisme, l'application de la loi et le renseignement.
Creusez plus profondément : Lisez le rapport de Leo Briceno sur la Chambre condamnant l'administration Biden pour sa gestion du retrait de l'Afghanistan.