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Un PDG indien arrêté et inculpé pour distribution de produits chimiques à base de fentanyl

Les autorités fédérales ont arrêté ce week-end le dirigeant d'une entreprise chimique, Bhavesh Lathiya, à New York, pour avoir prétendument fourni et distribué des précurseurs chimiques utilisés pour fabriquer du fentanyl, a annoncé lundi le ministère de la Justice. Lathiya et sa société Raxuter Chemicals, basée en Inde, font face à plusieurs accusations, notamment de contrebande et de complot en vue d'importer sciemment aux États-Unis un produit chimique répertorié comme étant utilisé pour fabriquer du fentanyl. Les autorités ont également inculpé une autre entreprise chimique indienne, Athos Chemicals, pour des accusations similaires, selon un communiqué du DOJ.

Le fentanyl est un opioïde synthétique hautement addictif qui a provoqué des milliers de décès par surdose aux États-Unis ces dernières années. Cette drogue est 100 fois plus puissante que l’héroïne et est utilisée comme alternative moins coûteuse aux opioïdes. Cette substance de l'Annexe II est désormais la drogue la plus mortelle en Amérique, causant plus de décès que la cocaïne ou les stimulants comme la méthamphétamine, selon les Centers for Disease Control des États-Unis.

Comment une entreprise peut-elle être tenue responsable lorsque les acheteurs abusent de leur produit ? Les procureurs fédéraux affirment que les sociétés et Lathiya ont fourni les produits chimiques aux États-Unis et au Mexique en sachant qu'ils seraient utilisés pour fabriquer du fentanyl. Les accusés ont envoyé les produits via des systèmes de courrier internationaux dans des colis mal étiquetés et ont utilisé de faux formulaires douaniers pour éviter d'être détectés, a ajouté le DOJ.

Lathiya est même apparu lors d'un appel Zoom pour discuter de la vente de précurseurs chimiques du fentanyl avec un agent infiltré de la sécurité intérieure en octobre, disant à l'agent qu'il prévoyait d'étiqueter la prochaine expédition comme étant des antiacides. S’il est reconnu coupable, Lathiya risque jusqu’à 53 ans de prison. Cependant, le DOJ a ajouté qu'un acte d'accusation n'est qu'une allégation et que tous les suspects sont présumés innocents jusqu'à preuve du contraire.

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