Le Canadien National a mis fin jeudi soir au lock-out de ses employés syndiqués après que le gouvernement est intervenu pour régler le conflit de travail entre le syndicat des Teamsters et les deux principales sociétés ferroviaires de fret du Canada. Le ministre du Travail Steve MacKinnon a déclaré jeudi ordonné le Conseil canadien des relations industrielles a ordonné l'arbitrage exécutoire et a ordonné aux chemins de fer et aux travailleurs syndiqués de retourner au travail.
Les Teamsters ont déclaré que cette décision permettrait aux chemins de fer de contourner le syndicat. Le Canadien Pacifique de Kansas City, l'autre chemin de fer impliqué dans le conflit, a déclaré jeudi qu'il était déçu par la réponse des Teamsters et qu'il se préparait à reprendre ses activités en attendant l'ordonnance du CCRI. La société n'a pas encore officiellement levé le lock-out des travailleurs syndiqués.
Que s'est-il passé hier ? Les deux plus grands opérateurs ferroviaires du pays ont mis en lock-out jeudi plus de 9 000 travailleurs syndiqués après l'arrêt des négociations contractuelles avec le syndicat des Teamsters. Le Canadien National et le Canadien Pacifique de Kansas City ont tous deux déclaré avoir engagé des mois de discussions sur les revendications du syndicat en matière de salaires plus élevés, de périodes de repos améliorées et d'horaires de travail plus prévisibles. Entre-temps, la Conférence ferroviaire Teamsters Canada a déclaré dans un communiqué qu'aucune des deux sociétés ferroviaires n'avait sérieusement envisagé les contrats proposés par le syndicat. Les deux chemins de fer ont chacun déclaré qu'ils étaient prêts à se soumettre à des arbitres indépendants pour déterminer les termes d'une entente et régler le conflit.
Comment les responsables gouvernementaux ont-ils réagi ? Le Premier ministre Justin Trudeau a appelé mercredi les entreprises et le syndicat à parvenir à une entente sans intervention du gouvernement. Le ministre du Travail Steve MacKinnon a appelé mercredi rencontré Les dirigeants des chemins de fer et des syndicats ont exhorté les groupes à conclure un accord. Entre-temps, les dirigeants des chambres de commerce des États-Unis et du Canada ont publié mardi une déclaration commune affirmant que la perturbation du service ferroviaire porterait atteinte aux moyens de subsistance des travailleurs des deux pays.
Comment le shutdown pourrait-il affecter les économies américaine et canadienne ? Jeudi, le trafic ferroviaire du CN et de la CPKC au Canada et à travers la frontière américaine a été interrompu. Des milliers de conteneurs d'expédition entrent chaque jour aux États-Unis par train en provenance du Canada et le transport ferroviaire a représenté 14 % des échanges entre les deux pays en juin de cette année, selon le ministère américain des Transports. L'agence de notation Moody's a estimé mercredi que la fermeture pourrait coûter au Canada environ 250 millions de dollars par jour. Les Producteurs de grains du Canada ont estimé que l'arrêt pourrait coûter aux agriculteurs plus de 50 millions de dollars par jour. Plus de 30 000 voyageurs à Toronto, Montréal et Vancouver devront trouver un autre moyen de transport pendant que les trains de voyageurs ne pourront pas circuler sur les voies de la CPKC.
Les opérations ferroviaires aux États-Unis et au Mexique devraient se poursuivre normalement.
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