Les ministres des Affaires étrangères de l’alliance régionale du Triangle de Weimar, en sommeil depuis longtemps, se sont réunis lundi à La Celle-Saint-Cloud, en banlieue parisienne. Les dirigeants ont publié une déclaration commune affirmant qu’ils cherchaient à répondre aux préoccupations en matière de sécurité et à renforcer l’unité européenne face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à son agression contre les membres de l’OTAN. Les dirigeants ont accusé la Russie de cibler leurs pays avec des « actions hybrides », de la « désinformation », des « cyberattaques » et des « ingérences politiques ». Les ministres des Affaires étrangères du Triangle de Weimar prévoient de se réunir à nouveau cet été et de rencontrer les principaux dirigeants ukrainiens.
Qu’est-ce qui a motivé cette rencontre ? La réunion s’est déroulée sur fond de commentaires tenus par l’ancien président Donald Trump lors d’un rassemblement électoral ce week-end. Trump a raconté une conversation qu’il a eue au cours de laquelle il aurait dit aux alliés de l’OTAN qu’il permettrait à la Russie de « faire tout ce qu’elle veut » aux membres de l’OTAN qui, selon Trump, ne dépensaient pas suffisamment d’argent pour la défense. Lundi, lors de la réunion de l’alliance à Weimar, le chancelier allemand Olaf Scholz a semblé réprimander l’ancien président sans le mentionner nommément, qualifiant toute minimisation de la garantie de soutien de l’OTAN d’« irresponsable et dangereuse ».
Quelles initiatives spécifiques espèrent-ils réaliser ? Les dirigeants ont énuméré en détail les politiques qu’ils souhaitaient mettre en œuvre. Celles-ci comprenaient des sanctions plus strictes à l’encontre de la Russie, ouvrant la voie à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et augmentant l’interconnexion militaire et les dépenses militaires de l’Europe.
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