La chambre haute du pays a adopté mercredi la mesure par 267 voix contre 50, faisant de la France le premier pays européen à garantir un droit constitutionnel à l'avortement. L'Assemblée nationale française a également approuvé l'amendement avec un vote écrasant de 493 voix contre 30 à la fin du mois dernier. Le président français Emmanuel Macron prévoit de convoquer lundi l'ensemble du corps parlementaire pour le vote final des trois cinquièmes requis pour approuver un amendement constitutionnel. L'introduction du projet de loi cite spécifiquement l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis en 2022 comme raison pour garantir l'avortement dans le cadre de la constitution française.
L’amendement légaliserait-il n’importe quel avortement ou un type spécifique ? Le texte de la proposition garantirait l'accès légal à l'avortement mais établit que « la loi détermine les conditions » dans lesquelles la procédure peut avoir lieu. La loi française actuelle ne protège les bébés contre l'avortement qu'après 14 semaines de gestation. Les avortements après 14 semaines sont autorisés si la santé de la femme est en danger ou si le bébé développe de graves anomalies. Le groupe français pro-vie Alliance VITA affirme que l'amendement est inutile et accuse le gouvernement Macron d'« exploiter de manière indécente la question émotionnelle de l'avortement » à des fins politiques.
Creusez plus profondément : Lisez le rapport de Lauren Canterberry dans The Sift sur l'adoption de l'amendement à l'Assemblée nationale.