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La Croix-Rouge est-elle antisémite ?

Elma Avraham a été prise en otage chez elle à Kubutz Nahal Oz lorsque le Hamas a déclenché son attaque terroriste contre Israël le 7 octobre. Elle a été retenue en captivité pendant 50 jours par le groupe terroriste. Elle est en convalescence dans un hôpital israélien où elle serait dans un état critique. Durant sa captivité, Avraham a été maltraitée physiquement et n’a pas eu accès à ses médicaments. Sa fille, Tal Amano, a vivement critiqué la Croix-Rouge internationale, qui, selon elle, a refusé, à plusieurs reprises, d’aider à livrer des médicaments essentiels à sa mère âgée.

Ces critiques surviennent alors que la Croix-Rouge est de plus en plus critiquée pour sa partialité perçue contre Israël. Le 20 novembre, le président d’une importante organisation israélienne de défense des droits civiques a envoyé une lettre à la Croix-Rouge critiquant le groupe pour sa volonté de laisser ses ambulances à Gaza être utilisées pour transporter des terroristes du Hamas qui tentaient de fuir les Forces de défense israéliennes. La Croix-Rouge a également été critiquée à plusieurs reprises par les responsables israéliens pour son apparente hésitation à exiger que le Hamas autorise les visites pour vérifier l’état de santé des otages à Gaza.

Mais la découverte la plus troublante concernant la Croix-Rouge est peut-être qu’elle pourrait être complice de l’aide apportée au Hamas dans ses opérations à l’hôpital Al Shifa et dans le réseau souterrain de tunnels où les terroristes stockaient des armes et des roquettes et où ils détenaient des otages. Il existe même des images de caméras en circuit fermé montrant des otages forcés à être hospitalisés. Seth Mandel, écrivant dans Magazine de commentairespose des questions importantes :

La Croix-Rouge n’était pas étrangère à Shifa. Les 6 et 7 novembre, par exemple, il s’est vanté des caravanes du CICR transportant des fournitures à Shifa et des patients de Shifa. Qu’ont vu les membres du personnel du CICR lorsqu’ils ont évacué les patients en vue de leur transfert ? Plus important encore, qu’est-ce qu’ils faisaient semblant de ne pas voir ? Ils avaient accès à l’enceinte de l’hôpital et à son personnel et avaient accès à eux ; dans quel but ont-ils utilisé cet accès ?

Plus tôt cette année, la Croix-Rouge s’est vantée de sa profonde implication auprès de l’hôpital Al Shifa dans le cadre de son partenariat avec le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Il est difficile de croire que l’agence humanitaire ignorait que le Hamas utilisait l’hôpital comme base de rassemblement pour le terrorisme et comme lieu où l’organisation terroriste a non seulement retenu des otages mais en a assassiné au moins deux. Surtout après avoir entendu le témoignage d’un médecin qui admet que de grandes parties de l’hôpital étaient interdites au personnel hospitalier. Dans un nouveau développement, nombreux sont ceux qui remettent en question l’échec de la Croix-Rouge à transporter les bébés palestiniens prématurés de l’hôpital pour enfants Al Nasir dans la ville de Gaza après que Tsahal a aidé à assurer leur évacuation en toute sécurité.

Les ONG jouent un rôle essentiel pour venir en aide aux personnes désespérées dans un monde brisé. Ils ne devraient pas servir de catalyseurs à l’antisémitisme.

Naturellement, la Croix-Rouge travaille dans des environnements difficiles et complexes et est parfois obligée de négocier avec de mauvais acteurs pour mener à bien son travail humanitaire. Pourtant, sa prétendue neutralité ne l’a pas empêché de critiquer à plusieurs reprises la réponse d’Israël aux attaques terroristes du Hamas du 7 octobre, attaques que la Croix-Rouge n’a pas encore condamnées.

Une étude de l’Institut de Justice de Jérusalem a révélé que dans ses déclarations publiques sur les réseaux sociaux depuis le 7 octobre, la Croix-Rouge a fait preuve d’un parti pris extrêmement majoritaire contre Israël. Il s’agit d’une posture similaire à celle d’organisations comme les Nations Unies, Médecins sans frontières et Human Rights Watch, dont le rédacteur en chef a récemment démissionné et a révélé un parti pris systémique contre Israël.

Ces évolutions sapent la confiance dans la mission des organisations qui font du bon travail dans des endroits difficiles du monde. Les ONG jouent un rôle essentiel pour venir en aide aux personnes désespérées dans un monde brisé. Ils ne devraient pas servir de catalyseurs à l’antisémitisme.

Plus important encore, la plupart des médias s’appuient sur la Croix-Rouge et d’autres pour obtenir des informations précises dans leurs reportages sur Gaza, mais le parti pris contre Israël remet en question les chiffres des victimes souvent cités comme des évangiles par de nombreux journalistes, des chiffres que beaucoup, y compris des responsables de l’administration Biden, avoir des raisons de douter. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de pertes de vies déchirantes, mais nous devrions rechercher la vérité et éviter de blâmer Israël pour l’échec du Hamas à protéger les Palestiniens. Les organisations chrétiennes opérant à Gaza devraient également résister à la tentation de nier la réalité et de blâmer Israël par réflexe. L’armée israélienne devrait être soumise aux lois de la guerre et faire de son mieux pour éviter les pertes civiles, mais son travail visant à éliminer les réseaux terroristes est juste et juste.

Bien que la Croix-Rouge fasse beaucoup de bon travail, ce ne serait pas la première fois qu’elle détournerait son attention de la souffrance juive. En 1944, l’organisation a d’abord nié l’existence de camps de concentration à Auschwitz, même si les archives conservées pendant la Seconde Guerre mondiale montrent que ses responsables étaient au courant de leur existence.

Les chrétiens fidèles peuvent s’opposer au terrorisme et soutenir le droit d’Israël à exister tout en prenant soin des innocents à Gaza. Mais nous devons le faire avec clarté morale, en résistant à la pulsion générationnelle vers l’antisémitisme. Et nous devrions exiger de la Croix-Rouge une clarté morale.