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La Cour suprême de l'ONU ordonne à Israël de démanteler les colonies de Cisjordanie

La Cour internationale de justice a estimé vendredi que les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est violaient le droit international. L'avis de la Cour est consultatif et non contraignant. Néanmoins, elle a ordonné à Israël de cesser toute activité liée à l'ajout de nouvelles colonies ou à l'expansion des colonies existantes dans ces deux zones. Elle a également ordonné à Tel-Aviv de se retirer des colonies qu'elle a déjà construites en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. En outre, la Cour a ordonné au gouvernement israélien d'accorder des réparations aux Palestiniens qui ont été négativement affectés par ses colonies.

Comment cette affaire est-elle arrivée devant le tribunal ? En janvier 2023, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a demandé à la Cour de rendre un avis sur la question de savoir si les colonies israéliennes violaient ou non le droit international. La CIJ examine actuellement une autre affaire portée par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre un génocide contre le peuple palestinien avec sa guerre à Gaza.

Quel est le raisonnement du tribunal pour justifier sa décision ? La Cour a critiqué les restrictions imposées par Israël aux déplacements des citoyens palestiniens en Cisjordanie, ainsi que la démolition de propriétés palestiniennes. Elle a également critiqué les exigences israéliennes selon lesquelles les Palestiniens vivant à Jérusalem-Est doivent posséder un permis de séjour enregistré auprès du gouvernement israélien.

La Cour a également estimé que les colonies israéliennes en Cisjordanie augmentaient la présence civile et militaire d'Israël dans la région et chassaient les Palestiniens. Elle a également dénoncé la décision de Tel-Aviv de construire des routes de manière à faciliter l'accès aux colonies israéliennes en Cisjordanie, tout en isolant les Palestiniens.

La CIJ a également constaté que les lois israéliennes en vigueur à Jérusalem-Est et en Cisjordanie étaient injustement discriminatoires à l’égard des Palestiniens. Par exemple, de nombreuses zones des colonies auxquelles même les Juifs non israéliens pouvaient accéder restaient interdites aux Palestiniens sans autorisation ni documents appropriés.

Qu’est-ce qu’Israël a à dire à ce sujet ? Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié d'absurde l'avis de la CIJ. Il a déclaré que le peuple israélien n'occupait pas son propre territoire, qui comprenait la ville de Jérusalem et la Cisjordanie. Ces deux régions faisaient partie de ce qu'il qualifiait de patrie ancestrale d'Israël, et il a ajouté que la CIJ ne pouvait rien y changer.

Creusez plus profondément : Lisez le commentaire de William Inboden pour WORLD Opinions demandant si les États-Unis abandonnent Israël.