Le président américain George W. Bush a un argument massue pour vendre sa guerre en Irak : le conflit est nécessaire pour chasser un dictateur dont les armes de destruction massive constituent une menace terroriste sur le monde. L’Opération liberté pour l’Irak sera une frappe chirurgicale rapide, une campagne de « choc et stupeur ».
Les médias occidentaux veulent tous couvrir l’opération, mais l’accès est limité, sauf pour ceux qui sont « intégrés » avec l’armée américaine. Trois semaines après le début de la guerre, Bush déclare la « mission accomplie ». Mais si les combats sont terminés, la vraie guerre commence, une guérilla, que le réseau arabophone Al-Jazira rapporte en détail. La Maison-Blanche perd le contrôle du message, d’abord avec la bataille sanglante de Falloujah, puis avec les images choquantes de la prison d’Abou Ghraib, qui montrent des soldats américains maltraitant des prisonniers irakiens.
Entre-temps, la guerre de propagande s’étend au-delà du Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord, par le cyberespace. Al-Qaïda utilise Internet pour recruter et entraîner de nouveaux militants, pour coordonner des attaques et en encourager d’autres, avec des conséquences parfois meurtrières.
Le changement d’administration à Washington marque une nouvelle étape dans la guerre de propagande. Barack Obama lance un message de conciliation au Moyen-Orient en retirant ses troupes d’Irak. Mais il a besoin d’une victoire pour démontrer la puissance américaine dans la guerre contre le terrorisme. Quand des marines américains tuent Ben Laden en mai 2010, Obama célèbre une victoire majeure contre Al-Qaïda, tirant un trait sur septembre 2001. Mais est-ce la fin de la guerre au terrorisme ? Et qu’avons-nous appris de toutes ces guerres de propagande ?
Répondre
Vous souhaitez vous joindre à la discussion ?N'hésitez pas !