L'ancien ministre de la Santé Masoud Pezeshkian a remporté le second tour des élections vendredi avec environ 54 % des voix, après un taux de participation record. Le modéré s'est adressé à ses partisans en tant que président élu samedi dans la capitale iranienne, Téhéran. Le cardiologue de 69 ans a réaffirmé son intention de tenir ses promesses de campagne, notamment l'assouplissement des lois sur le hijab et le renforcement des relations avec l'Occident. L'ancien parlementaire a également soutenu la relance du pacte nucléaire de 2015 et s'est engagé à œuvrer pour limiter les activités atomiques du pays si les principales puissances mondiales lèvent les sanctions contre l'Iran. Pezeshkian s'est également engagé à continuer d'écouter les citoyens et à parler au nom des sans-voix.
Cela signifie-t-il que l’Iran revient à son statut d’avant la révolution islamique ? Malgré l'élection d'un président modéré, les analystes s'attendent à ce que la théocratie islamique reste pratiquement inchangée. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, partisan de la ligne dure, détient toujours le pouvoir de décision ultime, notamment en matière de politique étrangère. Cependant, Pezeshkian pourrait grandement influencer la décision de celui qui succédera à l'homme de 85 ans à la tête du pays.
Creusez plus profondément : Lisez mon rapport précédent sur l’élection pour plus d’informations sur les enjeux et les autres candidats.