L’Israël moderne n’a que quelques années de plus que moi, mais ses racines sont aussi profondes que l’humanité. Du Exode thème, que j’avais l’habitude de marteler sur notre vieux piano droit, aux bulletins de NPR sur l’Intifada entendus en conduisant les enfants aux réunions de jeunes, Israël a joué une bande sonore parallèle aux cours de l’école du dimanche et aux lectures quotidiennes de la Bible. Du roi David à David Ben Gourion, de la Philistie à la bande de Gaza, son histoire fait toujours « l’actualité ». Et toujours, d’une manière ou d’une autre, personnel.
Je me souviens avoir débattu (ineptement) des droits des Palestiniens avec mon cousin, qui était passionné par « l’occupation ». Je me souviens du choc d’entendre parler des bombes sur Israël pendant la guerre du Golfe. C’était comme une flèche dans le cœur…Ô Jérusalem ! Quelle emprise ce bout de terrain a-t-il sur notre imaginaire ? Tout le monde semble avoir une opinion, qu’elle soit religieuse ou laïque, sioniste ou antisioniste, eschatologique ou temporelle.
Lorsque les terroristes du Hamas ont traversé la frontière pour massacrer plus de 1 000 civils israéliens en octobre, ils ont mis le feu au monde. Bien que désespérants, de tels actes barbares ne sont pas rares, même aujourd’hui. La soif de sang au Rwanda dans les années 1990 était tout aussi horrible et à une échelle bien plus grande. Les seigneurs de la guerre en Afrique et les cartels de la drogue en Amérique du Sud et en Amérique centrale font régulièrement la une des journaux avec leur sang-froid, et après un jour ou deux, nous n’en entendons plus parler. Mais chaque fois qu’Israël est attaqué, ou lorsqu’il frappe une cible, le monde porte un œil critique pendant des semaines. Au moment où j’écris, les Forces de défense israéliennes sont au bord d’une guerre totale alors que les dénonciations hystériques pleuvent sur elles du monde entier.
J’ai parlé avec des beaux-parents qui disent que je ne comprends pas la situation et les difficultés dans lesquelles vivent les Palestiniens. Je suis d’accord sur le fait que le gouvernement israélien n’est pas parfait, mais – mais – ne se sont-ils pas retirés de Gaza et ont laissé à la population palestinienne le soin d’élire ses propres dirigeants ? Et cette population n’a-t-elle pas immédiatement élu le Hamas, qui a commencé à stocker des munitions et à creuser des tunnels et des bunkers ? N’y a-t-il pas d’autres moyens de résoudre les conflits que de lancer des roquettes et de tirer à travers la frontière ? N’y a-t-il pas deux côtés à cette vieille histoire ?
Les dernières semaines ont déclenché des réactions stupéfiantes de la part du campus, du Congrès et des médias. Une « Lettre ouverte des participants au Festival palestinien de littérature » signée par 90 écrivains, poètes et artistes américains pourrait en être le pire exemple. Ces lettrés « appellent la communauté internationale à s’engager à mettre fin à la catastrophe qui se déroule à Gaza et à rechercher enfin une solution politique globale et juste en Palestine ». Mais qu’est-ce qui a provoqué les actions actuelles d’Israël, qui font trembler les civils innocents de Gaza dans leurs maisons et craindre pour leurs enfants ? Voici la description complète de la lettre : « Samedi [Oct. 7], après seize ans de siège, les militants du Hamas ont quitté Gaza. Plus de 1 300 Israéliens ont ensuite été tués et plus d’une centaine d’autres ont été pris en otages.
Cela est évident : les militants du Hamas ne se sont pas soudainement « libérés » de l’agression israélienne. Lorsqu’ils sont arrivés, ils n’ont pas provoqué d’une manière ou d’une autre que les Israéliens soient « ensuite tués » (notez la voix passive – utile à des fins de propagande). Au contraire, les militants du Hamas ont massacré, violé et pillé et sont retournés applaudir les foules à Gaza, exhibant les corps de leurs victimes comme les Philistins avaient dû exhiber un Samson déshabillé et aveuglé dans la même ville.
Je ne comprends pas une telle stupidité volontaire. Pour moi, cela signifie qu’il s’agit bien plus qu’une lutte politique. Il s’agit d’une question spirituelle liée à l’énigme d’Israël lui-même : une nation laïque construite sur des alliances divines. Un peuple pas comme les autres, avec une histoire aussi lourde et mystifiante que la lutte de son fondateur contre le Seigneur. Israël est toujours aux prises avec les Philistins des temps modernes. Et avec le Seigneur.
Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur l’avenir de cette petite nation, seulement sur le fait qu’elle reste au centre du monde. « Priez pour la paix à Jérusalem ! » (Psaume 122 : 6), et surtout priez pour qu’ils se réconcilient avec leur Messie avant son retour.