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Réécrire l'immobilier

Le 31 octobre, les jurés du Missouri ont accordé 1,8 milliard de dollars aux vendeurs de maisons dans le cadre de l’un des trois recours collectifs portant sur la question de savoir si les commissions des agents immobiliers sont artificiellement gonflées.

Les plaignants dans plusieurs poursuites allèguent que les taux de commission non négociables, généralement 6 pour cent du prix de vente d’une maison, sont anticoncurrentiels. Les défendeurs, la puissante National Association of Realtors (NAR) ainsi que de grandes maisons de courtage, soutiennent que le système à taux fixe finance des conseillers professionnels, garantit un bassin d’acheteurs plus large et empêche les acheteurs de payer des commissions aux agents.

Sur le marché immobilier piloté par NAR, les agents inscripteurs agréés et les vendeurs fixent les taux de commission (généralement répartis entre les agents inscripteurs et acheteurs) avant de mettre une propriété en vente. Un rapport de la Fédération américaine des consommateurs sur les pratiques dans 35 villes a révélé que plus de la moitié des agents facturaient le même tarif, une pratique qui serait inhabituelle dans un marché où les prix sont compétitifs. L’organisation prédit que la concurrence sur les prix permettrait aux acheteurs de maisons américains d’économiser entre 20 et 30 milliards de dollars par an.

L’industrie a pris des mesures pour répondre aux critiques. Re/Max et Anywhere Real Estate ont réglé à l’amiable, acceptant de payer respectivement 55 millions de dollars et 83,5 millions de dollars. Quelques jours avant le début du procès dans le Missouri, le NAR a annoncé qu’il autoriserait les agents acheteurs à travailler sans commission.

Mais c’était trop peu, trop tard. Les jurés de Kansas City ont estimé que les tarifs des agents inscripteurs de NAR étaient non seulement anticoncurrentiels, mais constituaient également un complot. Pire encore pour les accusés, le juge pourrait tripler les dommages et intérêts. Le verdict et les recours collectifs en cours dans l’Illinois et le Massachusetts pourraient réécrire les règles de l’immobilier à l’échelle nationale.


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Les primes d’assurance maladie augmentent plus vite que l’inflation

Les primes annuelles de l’assurance maladie parrainée par l’employeur ont augmenté de 7 pour cent cette année, atteignant 23 968 dollars pour la couverture familiale et 8 435 dollars pour la couverture individuelle, après une croissance pratiquement nulle l’année dernière. Cette augmentation a dépassé la croissance des salaires de 5,2 pour cent aux États-Unis et le taux d’inflation de 5,8 pour cent au cours de la même période. Les travailleurs contribuent désormais en moyenne à hauteur de 6 575 dollars au coût annuel d’une prime familiale (ou 1 401 dollars pour une couverture individuelle), tandis que les employeurs paient le reste, selon une enquête auprès des employeurs privés et publics non fédéraux publiée le 18 octobre par des chercheurs de KFF.

Les primes de santé familiale ont augmenté de 22 pour cent au cours des cinq dernières années et pour les régimes à couverture unique, les franchises ont augmenté de 10 pour cent. Près d’un quart des quelque 2 100 employeurs interrogés prévoient d’augmenter les cotisations sociales des travailleurs au cours des deux prochaines années. -LA TÉLÉ