La Déese au Serpent : Un Mystère Antique Enveloppé de Mysticisme
Au cœur de l’obscurité de l’époque néolithique, un visage se dévoile à l’esprit aventureux qui pénètre ce monde mystique : celui de la Déesse au Serpent. Elle est un symbole de puissance et de mystère, un visage qui a dominé pendant des milliers d’annetés les croyances populaires.
Origines lointaines et représentions multiples
L’image de la Déesse au serpent est presque aussi ancienne que l’humanité elle-même. Découverte sur des objets céramiques datant de l’âge du bronze, des millénaires avant les pyramides d’Égypte, elle apparaissait déjà comme une figure révérée de puissance féminine. Les serpents, créatures associées à la terre et symboles de renaissance et de régénération, étaient souvent représentés à ses côtés, voire enlacés autour de son corps.
Cette déesse ne se cantonne pas à une unique géographie. Que ce soit la crétoise Potnia Theron, la grecque Échidna, la babylonienne Ishtar, l’indienne Manasa ou l’américaine Coatlicue, nous rencontrons ce personnage mythologique à travers diverses cultures et philosophies.
L’Intrigante Crétoise
Intéressons-nous en premier lieu à la figure crétoise. Les vestiges minoens, extraits du palais de Knossos, révèlent des statuettes de femmes majestueuses tenant des serpents dans chaque main, signifiant une indéniable maîtrise de cet animal. Incarnation de la féminité, de la fertilité et du renouveau, cette divinité est supposée veiller sur la nature, les animaux et probablement les mystères de la vie après la mort.
Ishtar, la puissante Babylonienne
Plus à l’Est, la Babylonienne Ishtar, déesse de l’amour, de la guerre et de la sexualité, était figurée avec des serpents gravés sur son sceau. Sa puissance était juxtaposée avec les serpents qui étaient, dans la mythologie mésopotamienne, des gardiens des portes de l’au-delà et des guides des esprits des morts.
Manasa, la Guérisseuse Indienne
L’Indienne Manasa, divinité des serpents, est une autre incarnation de la Déesse au Serpent. Vénérée comme guérisseuse des morsures de serpent, elle est aussi liée à la fertilité et la prospérité. Son culte est particulièrement fort dans les régions rurales du Bengal, où elle est invoquée pour assurer la protection contre les serpents.
Coatlicue, la Terrifiante Aztèque
Dans les mythes aztèques, Coatlicue est la mère des dieux et des hommes, représentée avec un collier de mains et de cœurs humains, les mains portant des griffes de serpents. Elle est à la fois source de vie et de mort, mère féconde et déesse guerrière.
Le Serpent, un Lien Universel
Que ce soit dans l’Antiquité, à l’époque médiévale ou dans l’ère actuelle, le serpent a toujours été un symbole puissant. Il incarne le cycle de la vie et de la mort, le renouveau constant, la guérison et la transformation. La Déesse au Serpent, dans toutes ses manifestations, résume ces notions. Sa présence perce dans nos mythes, nos légendes et notre inconscient collectif, insistant sur l’unité fondamentale de la vie, sur l’équilibre entre naissance et mort, et sur le pouvoir sacré de la femme.
L’étude de figures aussi fascinantes que la Déesse au Serpent offre autant des éclairages sur nos racines culturelles que sur les perspectives symboliques de ces mythes anciens qui continuent à retentir dans la psyché humaine. Comme avec tous les anciens mythes, chaque découverte soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Mais c’est précisément ce mystère qui fait le charme de la Déesse au Serpent et qui maintient vivante notre fascination à son égard.