Les Nations Unies ont rapporté mardi que près de trois millions d'enfants dans le pays des Caraïbes ont besoin d'aide humanitaire en raison de la violence persistante. Plus de 300 000 enfants ont été déplacés depuis mars, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Près de 580 000 personnes se sont retrouvées sans abri en Haïti cette année, selon l'ONU. La plupart ont cherché refuge auprès d'autres familles ou dans des bâtiments publics, notamment des écoles et des églises. L'agence a également déclaré que les enfants haïtiens rejoignent des gangs violents pour survivre. Ils sont confrontés à un risque élevé d'agression sexuelle, d'exploitation, d'abus et de séparation familiale.
Quels sont les autres défis auxquels sont confrontés les Haïtiens ? Le ministère haïtien de la Santé a déclaré la semaine dernière que près de 40 % des hôpitaux et autres établissements fournissant des lits pour les soins ont fermé au cours des deux derniers mois. L'ONU estime qu'environ 40 % des prestataires de soins de santé ont récemment quitté le pays en raison de problèmes de sécurité. Malgré l'instabilité, les agences de l'ONU soutiennent trois hôpitaux à Port-au-Prince, 13 établissements de santé et des cliniques mobiles dans sept sites de déplacement.
Le pays se prépare également à la prochaine saison des ouragans. Une alerte de tempête tropicale était en vigueur mardi alors que l'ouragan Beryl se dirigeait vers la mer des Caraïbes. Le Centre national des opérations d'urgence d'Haïti a mis en garde contre une saison cyclonique hyperactive.
Comment les États-Unis ont-ils réagi à la crise ? L'administration Biden a prolongé vendredi le statut de protection temporaire pour environ 300 000 Haïtiens déjà présents aux États-Unis. Les ressortissants haïtiens qui ont établi leur résidence aux États-Unis au plus tard le 3 juin sont éligibles pour demander une protection. Cette extension leur permettra de rester et de travailler aux États-Unis jusqu'au 3 février 2026.
Creusez plus profondément : Lisez l'interview de Travis Kircher avec le missionnaire américain Mark Stockeland, qui soutient qu'Haïti n'est pas une cause perdue.