Le président Joe Biden a qualifié vendredi les sanctions de réponse à la fois à la guerre en cours en Ukraine et à la mort du chef de l’opposition russe Alexei Navalny. L’annonce intervient un jour avant la guerre qui marque le deuxième anniversaire de l’Ukraine. Biden a déclaré que le peuple ukrainien était fort. Toutefois, les forces ukrainiennes viennent de se retirer de la ville d’Avdiivka il y a moins d’une semaine.
Qu’implique ce paquet de sanctions ? Il s’agit du plus grand programme de sanctions imposé par les États-Unis contre des Russes depuis le début de la guerre, a annoncé vendredi le département du Trésor américain. Le programme cible plus de 300 personnes et entités russes, sanctionnant trois responsables russes « en lien avec la mort de Navalny », selon le département. Certaines sanctions visent des entités et des individus de « pays tiers » qui aident la Russie à échapper aux sanctions antérieures.
Comment ces sanctions et d’autres seront-elles appliquées ? Le procureur américain du district sud de New York a déclaré jeudi que le ministère de la Justice avait inculpé un banquier et oligarque russe, Andrey Kostin, ainsi que d’autres individus, pour avoir tenté d’échapper aux sanctions américaines par le biais de sociétés écrans et d’autres moyens. Le ministère de la Justice a arrêté jeudi matin deux des associés de l’oligarque à Austin, au Texas, mais pense que Kostin se trouve en Russie.
De quelle autre manière la Maison Blanche propose-t-elle d’aider l’Ukraine ? Jeudi, la sous-secrétaire du Département d’État, Victoria Nuland, a appelé les États-Unis à fournir une aide supplémentaire de 60 milliards de dollars à l’Ukraine. L’administration Biden a demandé ces fonds en plus des 75 milliards de dollars déjà fournis en aide sécuritaire, économique et humanitaire, selon Nuland. Le Sénat a adopté un projet de loi de 95,3 milliards de dollars plus tôt ce mois-ci pour accorder cette aide à l’Ukraine, ainsi qu’un financement pour Israël et d’autres projets de sécurité. Le président de la Chambre républicaine, Mike Johnson, R-La., a critiqué ce programme d’aide, affirmant qu’il ne parvenait pas à résoudre « le problème le plus urgent auquel notre pays est confronté », à savoir la sécurité des frontières.
Creusez plus profondément : Lisez la chronique de William Inboden dans WORLD Opinions, qualifiant la mort d’Alexeï Navalny de « la plus prévisible ».