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La Russie met en garde les États-Unis contre les conséquences de l'attaque en Crimée

Moscou a accusé les États-Unis d'avoir financé et soutenu une frappe de missile qui a tué plusieurs civils dimanche, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Un missile a frappé dimanche la ville de Sébastopol, dans le sud-ouest de la Crimée occupée par la Russie, tuant quatre personnes, dont deux enfants, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. Environ 150 personnes ont été blessées et environ la moitié d'entre elles ont été hospitalisées, ajoute le rapport. Le ministère russe de la Défense a déterminé que les attaquants avaient utilisé des missiles américains équipés d'ogives à fragmentation, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Tous les responsables de toute attaque terroriste sur le territoire russe seront inévitablement punis, a indiqué le ministère. L'implication des États-Unis dans ce crime ne fait aucun doute et une réponse suivra certainement, a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères.

De quelles conséquences la Russie a-t-elle mis en garde ? Les dirigeants russes n’ont pas précisé quelles conséquences résulteraient de l’implication présumée de Washington. Les dirigeants du Kremlin ont convoqué l'ambassadrice américaine en Russie, Lynne Tracy, pour l'informer de mesures de représailles imminentes contre l'Amérique pour son implication présumée dans la frappe, a rapporté l'agence de presse russe TASS. Le communiqué accuse ensuite les États-Unis d’encourager le terrorisme international et d’utiliser des armes inhumaines.

Les relations russo-américaines ont été plus glaciales que d’habitude ces dernières semaines après une série d’actions inquiétantes de la part de la Russie. Le président Vladimir Poutine a signé la semaine dernière un pacte de défense mutuelle avec le dictateur nord-coréen Kim Jong Un. Un sous-marin russe à propulsion nucléaire accompagné de navires de guerre a accosté à Cuba la semaine précédente. Moscou a également continué d’arrêter et de juger des citoyens américains pour ce que les responsables américains qualifient d’accusations sans fondement. Les relations pourraient encore se détériorer puisque le journaliste américain Evan Gershkovich sera jugé plus tard cette semaine pour espionnage présumé au profit des États-Unis. Son employeur, le Wall Street Journal, nie ces allégations. Le président Joe Biden avait déjà averti Poutine en mars que la détention injuste d’un citoyen américain coûterait cher à la Russie.

Creusez plus profondément : Lisez mon rapport sur la signature par le secrétaire d’État américain Antony Blinken d’un traité pour lutter contre la désinformation russe.