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Hunter Biden plaide coupable à la dernière minute pour des accusations fiscales

Alors que la sélection du jury a débuté dans son procès fédéral pour fraude fiscale, Hunter Biden a changé son plaidoyer de culpabilité jeudi. Le fils du président avait d'abord plaidé non coupable, mais a ensuite demandé une nouvelle issue, surprenant à la fois les procureurs et son propre avocat.

Ce qui s'est passé? Biden est arrivé dans une salle d'audience à Los Angeles ce matin alors que le juge de district américain Mark C. Scarsi a commencé la sélection du jury. Il était censé s'agir du deuxième procès pénal de Hunter cette année après sa condamnation pour trois chefs d'accusation fédéraux liés aux armes à feu en juin. Mais au lieu de permettre au procès de se poursuivre, il a demandé à déposer ce qu'on appelle un plaidoyer Alford dans lequel il accepterait la punition sans admettre sa culpabilité. Plus tard dans l'après-midi, ses avocats ont changé de cap et ont déposé un plaidoyer ouvert. Cela signifie que Hunter Biden a plaidé coupable des neuf chefs d'accusation et que le juge le condamnera, mais les procureurs ne pourront pas faire de recommandations.

Quel est ce processus ? Le plaidoyer Alford permet à un accusé de reconnaître que les procureurs disposent de suffisamment de preuves pour le condamner, mais lui permet néanmoins de maintenir son innocence. On l’appelle aussi parfois le « plaidoyer de l’intérêt supérieur ». Le procureur Leo Wise s’est opposé à ce changement, arguant que « Hunter Biden n’est pas innocent. Hunter Biden est coupable. Il n’est pas autorisé à plaider coupable dans des conditions spéciales ». Avec le nouveau plaidoyer ouvert, Biden sera toujours condamné, mais évitera un procès interminable.

Quels sont les frais ? En décembre, Weiss a émis un acte d’accusation accusant Biden d’avoir omis de payer environ 1,4 million de dollars d’impôts entre 2016 et 2019. Il a été inculpé de neuf chefs d’accusation de crimes et délits. Selon l’acte d’accusation, Hunter a dépensé des millions de dollars en voyages de luxe et en dépenses pour financer sa dépendance à la drogue et a menti sur ses déclarations fiscales. Ses avocats ont fait valoir qu’il avait remboursé 2 millions de dollars après avoir arrêté de fumer, mais Scarsi a rejeté leurs demandes de présenter ces preuves au jury dans le cadre de leur stratégie de défense. Ensemble, les accusations entraînent une peine de prison maximale de 17 ans.