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Global Briefs : La violence collective cible les chrétiens en Inde

Inde

Les chrétiens subissent de plus en plus la violence des foules qui les empêchent d’utiliser les réserves d’eau du village et de récolter leurs propres récoltes. Les rapports faisant état de violences contre 525 chrétiens jusqu’à présent cette année excluent Manipur, où les milices ont incendié 300 églises, tué 200 personnes et forcé 54 000 autres à fuir. Suite à de telles violences, la police porte souvent plainte contre les victimes. Plus de 25 chrétiens, dont des pasteurs, ont été arrêtés à la mi-septembre dans l’Uttar Pradesh. La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a demandé au Département d’État de désigner l’Inde comme pays particulièrement préoccupant. —Amy Lewis


Source de l’encadré d’information : The World Factbook-CIA

Suisse

Une enquête d’un an commandée par des responsables de l’Église catholique romaine de Suisse a révélé des preuves de près de 1 000 cas d’abus depuis 1950. L’enquête a également révélé des preuves d’une dissimulation et d’une protection généralisées des auteurs. Les enquêteurs pensent que d’autres cas pourraient être révélés à l’avenir. «Les cas que nous avons identifiés ne constituent sans aucun doute que la pointe de l’iceberg», ont déclaré les chercheurs de l’Université de Zurich qui ont dirigé l’étude. De nombreux cas impliquaient des enfants et 56 pour cent des victimes étaient des hommes. La quasi-totalité des 510 accusés étaient des hommes. Le rapport révèle que les autorités ecclésiastiques transfèrent régulièrement les prêtres accusés d’abus vers d’autres diocèses afin de protéger la réputation de l’institution. Les autorités ecclésiastiques suisses ont reconnu le 12 septembre que leurs réponses jusqu’à présent n’étaient pas à la hauteur de « ce à quoi les victimes ont droit ». Ils se sont engagés à financer une enquête de suivi l’année prochaine. —Jenny Lind Schmitt


Indonésie

À partir de l’année prochaine, les documents gouvernementaux utiliseront le terme Yesus Kristus au lieu de l’Islam Isa Al-Masih lors de l’annonce des fêtes chrétiennes. L’Indonésie reconnaît six religions, dont le protestantisme et le catholicisme, mais utilisait jusqu’à présent le nom islamique du neveu de Moïse pour désigner Jésus. Fransiskus Borgias, un théologien laïc de l’ouest de Java, estime que c’est une avancée courageuse pour le gouvernement de reconnaître que Jésus et Isa ne sont pas les mêmes, une impossibilité chronologique : « Ils sont différents, non seulement théologiquement mais aussi sociologiquement. Isa était un prophète et n’est pas mort sur une croix. Les chrétiens indonésiens ont longtemps plaidé en faveur de ce changement avant que le ministre des Affaires religieuses ne le propose cette année. —Amy Lewis


Grand barrage de la Renaissance éthiopienne

Grand barrage de la Renaissance éthiopienne
Minasse Wondimu Hailu/Agence Anadolu via Getty Images

Ethiopie

Le 10 septembre, le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé le quatrième et dernier remplissage d’un réservoir qui alimentera le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, malgré l’opposition de l’Égypte. À pleine capacité, le barrage hydroélectrique de 4,2 milliards de dollars pourrait produire plus de 6 000 mégawatts, doublant ainsi la production électrique de l’Éthiopie. Mais le barrage dépend du Nil pour 97 pour cent de son eau. Le lancement du projet en 2011 a déclenché un conflit entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan, qui dépendent tous de l’eau du Nil. Les trois pays ont récemment repris les négociations sur les droits d’eau après une longue pause. L’Égypte a condamné le remplissage du réservoir dans une publication sur Facebook, le qualifiant d’« illégal ». —Elizabeth Russell


Soueda

Soueda
Sam Hariri/AFP via Getty Images

Syrie

Au moins trois personnes ont été blessées lors des manifestations antigouvernementales dans la ville de Sweida, dans le sud-ouest du pays, qui ont tourné à la violence le 13 septembre. Les médias locaux ont rapporté que des tirs ont commencé après que les manifestants ont tenté de fermer le siège local du parti au pouvoir en Syrie. Les militants ont accusé les gardes du bureau d’avoir ouvert le feu. Les manifestations ont commencé en août dans la province de Soueida, où vit la minorité druze de Syrie, après que le gouvernement a mis fin aux subventions sur les carburants. Les Syriens sont toujours aux prises avec les conséquences de la guerre civile et de la spirale économique du pays. Les manifestants réclament désormais la démission du gouvernement du président Bachar al-Assad. —Onize Ohikere


République dominicaine

Le président a fermé indéfiniment la frontière du pays avec Haïti en raison d’un différend sur les droits à l’eau. Le président Luis Abinader a annoncé la fermeture le 14 septembre, un jour de négociations sur le creusement d’un canal qui redirigerait l’eau de la rivière Massacre vers Haïti. Les deux pays partagent le fleuve et Abinader a déclaré que les fouilles violaient un traité de 1929. Haïti revendique la souveraineté sur ses ressources naturelles. La fermeture des frontières concerne le trafic terrestre, maritime et aérien. Selon l’Associated Press, Abinader a déclaré que la fermeture durerait « jusqu’à ce que cela soit nécessaire ». La République dominicaine a également récemment cessé de délivrer des visas aux Haïtiens, expulsé des milliers de personnes déjà présentes dans le pays et commencé à construire un mur le long de la frontière. —Anna Mandin