MICROSOFT A ACCEPTÉ d'investir 1,5 milliard de dollars dans G42, un géant de l'intelligence artificielle dont le siège est aux Émirats arabes unis, dans le cadre d'un accord qui pourrait contribuer à limiter l'influence mondiale de la Chine. L'accord, annoncé le 16 avril et lourdement négocié par le gouvernement américain, donnera à G42 l'autorisation d'utiliser les puces de traitement de Microsoft pour entraîner et affiner les modèles d'IA. G42 commencera à utiliser les services cloud de Microsoft, donnera au président de Microsoft un siège à son conseil d'administration et cessera d'utiliser la technologie de télécommunications de la société chinoise Huawei.
En janvier, les législateurs de la Chambre des représentants des États-Unis ont exhorté le département du Commerce à envisager de sanctionner le G42, affirmant que le directeur général du groupe, Peng Xiao, est lié à des entreprises qui « soutiennent matériellement » le progrès technologique de l'armée chinoise.
Le gouvernement américain espère que le nouvel accord avec Microsoft empêchera l'influence de la Chine aux Émirats. La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, qui s'est rendue à deux reprises aux Émirats pour contribuer à la conclusion de l'accord, a déclaré : Le New York Times il contient des garanties pour empêcher que des technologies sensibles soient vendues à des entreprises liées à la Chine. « Lorsqu'il s'agit de technologies émergentes, vous ne pouvez pas être à la fois dans le camp de la Chine et dans le nôtre », a-t-elle déclaré.
Problèmes de TikTok
TikTok a suspendu une fonctionnalité clé de son application TikTok Lite dans l'Union européenne le 24 avril sous la pression de la Commission européenne. Le commissaire Thierry Breton a déclaré qu'une fonctionnalité de l'application qui rémunère les utilisateurs âgés de 18 ans et plus pour regarder des vidéos est « toxique et addictive » et pourrait présenter un danger pour les enfants. L'application a également suscité la colère de la commission pour ne pas avoir soumis une évaluation des risques requise par la loi sur les services numériques, entrée en vigueur l'année dernière.
TikTok Lite, une version allégée de l'application standard TikTok destinée aux pays où les débits de données sont plus lents, a été lancée pour la première fois en 2018, mais étendue pour la première fois à la France et à l'Espagne, membres de l'UE, à la mi-avril. TikTok avait jusqu'au 3 mai pour fournir des documents supplémentaires et défendre sa cause, sous peine d'amendes pouvant atteindre 1 % de son revenu annuel. —ER
Trop gros pour ne pas taxer ?
Le Canada semble prêt à taxer les géants de la technologie comme Alphabet et Meta à hauteur de 3 % de leurs revenus liés aux services numériques. Si elle est adoptée par le Parlement, la mesure obligera les grandes entreprises à payer l'impôt sur les revenus annuels canadiens dépassant 14,5 millions de dollars par an. Étant donné que la règle affecterait principalement les entreprises américaines, les législateurs américains ont exhorté l’administration Biden à instaurer des mesures de représailles commerciales contre le Canada si la taxe était adoptée. —ER